Wednesday, December 20, 2006

A LA BONNE ECOLE

Coïncidence, accident des astres, magie du cinéma ? le 18 Décembre 2006 c’était la date de naissance de deux cinéastes…Le premier, un jeune prodige du nom de Spielberg, a fêté avant-hier ses soixante ans. Le second jeune prodige, moins renommé mais plus pour longtemps, s’est hier soir révélé à son public : Avec son film A la bonne école Nicolas Saulais, le créatif hyperactif, amorce une phase décisive dans sa carrière de cinéaste.

Après des débuts dans le documentaire, et le clip vidéo pour boys band, Nicolas Saulais enchaîne avec une comédie musicale, Nathalie une histoire simple, ainsi qu’un autre film de genre, une fresque western mélodramatique narrant les déboires d’une famille de pionniers Américains dans le Middle West. Ce « blockbuster » connaît un succès immense et toujours pas démenti, et vaut à Nicolas Saulais d’être acclamé comme une valeur montante du jeune cinéma français.
Mais c’est l’autre corde à son violon dingue, l’enseignement, qui lui vaut son sujet à ce jour le plus abouti, le plus maîtrisé. A la bonne école est le touchant récit « choral » de personnages animés d’une quête, celle du sens de la vie, de LEUR vie. C’est d’ailleurs en se trouvant les uns les autres qu’ils finiront par se trouver eux-mêmes et à donner à A la bonne école tout son sens…

Le message de cette fable Truffaldienne (comme dans François Truffaut) est que l’école est aussi l’école de la vie, que l’élève et le professeur peuvent échanger leurs rôles car il n’y a pas d’âge ni de limites pour en apprendre davantage, sur l’univers autant que soi-même…Omniprésentes mais jamais oppressantes, les influences sont bien perceptibles, et Nicolas Saulais, qui ne fait pas les choses à moitié, tel le Jacques Demy des Demoiselles de Rochefort, tisse une toile ou la force du destin dirige les personnages, de pieds de nez en retournements, de pirouettes en coups de théâtre, dans leur recherche d’identité. C’est ainsi un cadeau que Nicolas fait à son public en le plaçant au côté d’une digne figure professorale aux allures de Père Noël, dans la position privilégiée de l’entité supérieure, assistant au spectacle de la vie. Nous spectateurs sommes devant ce court métrage, des « Deus ex Machina » qui en savent suffisamment pour comprendre, mais pas assez pour deviner comment tout cela va finir…

Rassurez-vous tout cela va bien tourner… Et au final, A la bonne école s’avère fort bien tourné, par un Nicolas Saulais plein de verve, et de finesse, qui s’est entouré de jeunes talents, autant devant que derrière la caméra. Il n’a d’ailleurs pas manqué de le faire savoir, et de le partager avec son public, au cours d’un show « pre-show », ou là aussi on a pu reconnaître certains visages, certains thèmes et certains talents qui sont chers à Nicolas et qui constituent tout son univers. Bon vent donc à ce nouveau talent, et nous voici ravis de voir que loin d’être mu par « le flouze, le pèze, le pognon, l’oseille », Nicolas travaille ému par l’amour de l’art…

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